BCG : vaccin antituberculeux

Un tiers de la population mondiale est infecté par le bacille de Koch. En 2010, le nombre de nouveaux cas de tuberculose maladie dans le monde était estimé à 8,8 millions avec 1,45 million de décès dus à celle-ci(1). La plupart des pays à incidence élevée (> 20 pour 100 000) recommandent la vaccination par le BCG à tous les enfants dès la naissance.

La plupart des pays d’Europe de l’Ouest, dont la France, et d’Amérique du Nord font partie des pays à faible incidence.

La politique vaccinale par le BCG y est diverse : absence de vaccination par le BCG, vaccination dite ciblée, vaccination généralisée.

En France, la politique de vaccination est basée sur une recommandation forte de vacci- nation des enfants à risque depuis juillet 2007, date à laquelle l’obligation de vaccination par le BCG de tous les enfants avant leur entrée en collectivité a été suspendue.

UN MOYEN DE PRÉVENTION DE LA TUBERCULOSE : LA VACCINATION PAR LE BCG

La vaccination par le BCG (Bacille Calmette et Guérin) est le seul moyen de se protéger contre la tuberculose. Elle limite le risque de développer l’infection et prévient les formes graves de la tuberculose chez les jeunes enfants. Elle permet une protection contre les méningites et les miliaires dans environ 75 % des cas mais ne protège des formes pulmonaires que dans environ 50 % des cas. Par ailleurs, elle peut être à l’origine d’effets indésirables locaux.

Cette vaccination n’est plus obligatoire depuis 2007.

Le risque de développer la maladie est plus important chez les enfants.

Le BCG est un vaccin vivant atténué.

Depuis 2007, la vaccination contre la tuberculose n’est plus exigée lors de l’entrée en collectivité des enfants.

À l’exception de la Guyane et de Mayotte où la vaccination en période néonatale est maintenue, la vaccination par le BCG est recommandée à partir de l’âge de 1 mois pour les enfants qui présentent un risque élevé de tuberculose :

  • antécédent familial de tuberculose chez un parent, un frère, une sœur… ;
  • enfant résidant à Mayotte, en Guyanne (vaccination néonatale) et en Ile de France ;
  • enfant né, ou devant séjourner dans un pays de forte endémie tuberculeuse (Afrique, Asie sauf Japon, de nombreux pays du Moyen et Proche Orient, d’Amérique centrale et du Sud, d’Europe centrale et d’Europe de l’Est) ;
  • enfant dont au moins un des parents est originaire d’un de ces pays ;
  • enfant devant séjourner au moins un mois d’affilée dans l’un de ces pays ;
  • toute autre situation jugée à risque d’exposition au bacille tuberculeux par le médecin.

Le vaccin peut également être proposé jusqu’à 15 ans, chez les enfants à risque élevé et ceux qui n’ont pas encore été vaccinés.

La pratique d’une IDR à la tuberculine prévaccinale n’est requise que pour les enfants âgés de 6 ans ou plus (ainsi que dans des situations particulières).

La revaccination par le BCG, en population générale et chez les professionnels exposés à la tuberculose, n’est plus indiquée depuis 2004. En conséquence, l’IDR à la tuberculine n’est plus pratiquée à titre systématique, notamment après la vaccination par le BCG.

À compter du 1er avril 2019, l’obligation de vaccination contre la tuberculose de certains professionnels de santé à l’embauche ou lors de la formation est levée. Cependant, le médecin du travail pourra proposer la vaccination, au cas par cas, en raison d’un risque élevé d’exposition au bacille tuberculeux (par exemple : contact avec de malades tuberculeux multirésistants, travail dans certains laboratoires bactériologiques…)

La vaccination est faite par injection par voie intradermique du vaccin BCG. Elle repose sur :

  • une injection intradermique unique d’une demi-dose de vaccin (0.05 ml) pour les enfants de moins de 12 mois ;
  • l’injection intradermique d’une dose de vaccin (0.1 ml) à partir d’un an et chez l’adulte.

Elle comporte des contre-indications :

  • sensibilité importante à l’un des composants du vaccin ;
  • traitement par des corticoïdes ou immunosuppresseurs (chimiothérapie, traitement antiTNF) ;
  • immunodépression ou séropositivité au VIH.

QUELQUES CONSEILS SI VOTRE ENFANT VIENT D’ÊTRE VACCINÉ PAR LE BCG

À la suite de la vaccination par le BCG, adoptez quelques gestes simples :

  • laissez le bras de votre enfant découvert ;
  • mettez-lui des vêtements qui ne serrent pas la zone de piqûre ;
  • appliquez une compresse stérile sèche (mais aucun produit) si un écoulement apparaît au niveau de la piqûre.

Par ailleurs, le bain ou la douche sont autorisés dès le jour de la vaccination par le BCG.

Après la vaccination, une ulcération au niveau du site d’injection peut apparaître et mettre plusieurs semaines à se résorber.

A NOTER

Il est classique qu’une réaction inflammatoire resurgisse au point de vaccination BCG lors d’une stimulation immunitaire donc lorsque votre enfant est malade la cicatrice peut à nouveau revêtir un caractère plus inflammatoire sans que cela soit pathologique.