De nombreux parents sont friands d’informations très détaillées à propos des besoins de leurs enfants. Voici pour eux un petit mix de ces différents besoins.
Apports hydriques
Chez enfant de 0-6 mois les apports hydriques sont couverts par les apports lactés ( lait maternel ou artificiel) sauf dans certains contextes où les besoins en eau peuvent être augmentés : fièvre, diarrhées ou vomissements, canicule.
- Chez le nourrisson jusqu’à 3 mois: 150 ml/kg/j
- Chez le nourrisson de 3 à 6 mois: 125 ml/kg/j
- Chez le nourrisson de 6 mois à 2 ans: 100ml/kg/j
- Enfant de 2 à 5 ans: 80 ml/kg/j
- Enfant de plus de 5 ans: 55ml/kg/j
EN GROS: L’apport en lait est à inclure dans la quantité d’eau totale. Apport hydrique recommandé de 800 ml à 1 an, de 1300 ml à 3 ans.
L’eau est la seule boisson indispensable et doit être proposée régulièrement lorsque l’alimentation est diversifiée, surtout en cas de fortes chaleurs, de fièvre, troubles digestifs.
EAU MINERALE EST ELLE OBLIGATOIRE?
Le plus souvent les eaux minérales sont conseillées pour la reconstitution des biberons des enfants mais est ce vraiment nécessaire. Il faut toujours se renseigner sur la qualité de l’eau dans la ville dans laquelle vous résidez. L’eau du robinet est souvent tout à fait adaptée pour les enfants et ce dès le plus jeune âge.
Quelques conseils néanmoins:

Apports caloriques

Apports en glucides (sucres)
Les glucides ont essentiellement un rôle d’apport calorique. Leur source principale pendant les premiers mois d’alimentation lactée exclusive est le lactose (glucose + galactose). Les glucides devraient contribuer à 50–60 % des apports énergétiques.
Apports en lipides (le gras) A NE PAS DIABOLISER
Les apports en lipides sont essentiels pour la vie de tous. Le manque de lipides chez l’enfant est plus fréquent que l’excès et entraine de graves conséquences.
Ils représentent une source d’énergie importante pour le jeune enfant et jouent un rôle majeur dans le développement et le fonctionnement du tissu nerveux. Chez l’enfant, les lipides devraient contribuer à 45–50 % des apports énergétiques jusque 2–3 ans et 35–40 % ensuite.
Notre organisme peut fabriquer la plupart des acides gras dont il a besoin, sauf les fameux acides gras essentiels (AGE): acide linoléique (AL) et acide alpha-linolénique (AAL).
Ces deux là ne se trouvent que dans l’alimentation, on ne les fabrique pas.
C’est à partir de ces AGE que sont synthétisés les acides gras polyinsaturés à longues chaînes (AGPILC) dont on parle beaucoup. Et pour cause, ils sont essentiels pour le développement du cerveau et pour nos défenses immunitaires (se défendre contre les infections).
Parmi ces AGPILC, il y en a un dont vous entendez parler, c’est le DHA (acide Docosahexaénoïque), de la famille des oméga 3…
A retenir donc que ces acides gras polyinsaturés sont indispensables pour le développement du cerveau, de la rétine et de nos défenses immunitaires.



LES DIFFERENTES HUILES: IDEALEMENT HUILE DE COLZA

Apports en calcium
Le calcium représente 2% du poids corporel. Il est concentré essentiellement dans les os et dans les dents même s’il a un rôle primordial pour le fonctionnement des cellules de notre organisme. Il intervient dans de multiples fonctions indispensables à l’organisme: coagulation sanguine, contraction musculaire, conduction nerveuse, libération d’hormones…
Risques d’un déficit en calcium: défauts de minéralisation du tissu osseux notamment chez l’enfant . On parle de rachitisme chez l’enfant et d’ostéomalacie chez l’adulte.


Apports en fer
La carence en fer ( = carence martiale) est la plus fréquente des maladies nutritionnelles de la planète. Ses conséquences, notamment neuropsychiques, sont graves et parfois irréversibles.
Pour la prévenir, la Société Française de Pédiatrie recommande la consommation d’au moins un biberon quotidien de 250 mL de lait de croissance + 1 portion carnée jusqu’à 3 à 6 ans, puis l’ingestion de 2 produits carnés par jour.
Ces recommandations sont malheureusement insuffisamment suivies, voire controversées. Des travaux récents confirment leur bien-fondé. Les conséquences neurologiques de la carence martiale chez le nouveau-né sont souvent irréversibles. Une étude a ainsi montré que des nouveau-nés souffrant d’une carence en fer à la naissance (sur le sang du cordon) avaient davantage de troubles du comportement à l’âge de 5 ans que ceux qui en étaient indemnes. Ce travail confirme les effets neuropsychiatriques à long terme d’une carence martiale précoce. Un travail français portant sur 588 enfants âgés de 22 à 26 mois suivis en ambulatoire a confirmé que l’absence de consommation de lait de croissance après l’âge d’un an et son arrêt trop précoce étaient des facteurs contribuant significativement à un risque accru de carence en fer.
Enfin, 2 travaux récents portant sur les apports martiaux entre 6 et 12 mois et entre 1 et 3 ans montrent l’importance des produits carnés pour assurer les besoins en fer, notamment chez les enfants encore allaités après 6 mois ou ne consommant pas suffisamment de céréales enrichies en fer à tous les âges (rappelons que dans beaucoup de pays, le lait de croissance est remplacé par des céréales enrichies en fer). La tendance actuelle de vouloir réduire les apports carnés n’a aucun fondement scientifique et risque d’augmenter encore la prévalence de la carence martiale.
Concrètement
Attention importance de ne pas raisonner en quantité de fer ingéré par jour mais de fer absorbé par jour qui dépend de l’aliment qui en contient et de son coefficient d’absorption. Le coefficient d’absorption du fer dépend de l’aliment qui détermine la forme héminique ou non héminique.
Le fer héminique ( coefficient d’absorption fort 20-30%) est contenu dans les viandes.
Le fer non héminique ( coefficient d’absorption faible 2-5% est présent dans le lait, les végétaux et œufs. Il doit subir plusieurs transformations avant d’être absorbé par l’organisme.
Attention les laits artificiels et le lait maternel ont quant à eux des coefficients d’absorption élevés.
Besoins en fer absorbé
- 0-6 mois : 0,2 mg/j
- 7- 11 mois : 1,1 mg/j
- 12-36 mois : 0,7 mg/j


IL EST FONDAMENTAL DE NE PAS ARRÊTER LE LAIT TROP PRECOCEMENT car il est l’aliment essentiel qui permet d’apporter du fer

LES APPORTS VITAMINIQUES
LA VITAMINE D
C’est une hormone synthétisée dans l’organisme humain sous l’action de certains rayonnements ultraviolets et peu retrouvée dans l’alimentation (à l’exception des poissons gras et des produits laitiers artificiellement enrichis), la vitamine D joue un rôle majeur dans la croissance et la qualité osseuse. des études récentes ont montré qu’elle a un rôle dans l’immunité.
Entre 0 et 2 ans
400 à 800 UI par jour de vitamine D2 ou D3 (cholecalciférol)
Pas d’apport différent selon que l’enfant soit en allaitement maternel ou non.
Entre 2 et 18 ans
En l’absence de facteur de risque
Entre 400 et 800 UI par jour de vitamine D2 ou D3 (recommandé)
Si observance douteuse remplacer par une supplémentation par vitamine D3 : 50 000 UI tous les trimestres ou 80 000 à 100 000 UI en entrée et sortie d’hiver.
En présence de facteurs de risque
Obésité, peau noire, absence d’exposition solaire, régime végan.
Entre 800 et 1600 UI par jour de vitamine D2 ou D3 (recommandé).
Si observance douteuse remplacer par une supplémentation par vitamine D3 : 50 000 UI toutes les 6 semaines ou 80 000 à 100 000 UI tous les trimestres.
PRODUITS VALIDES ACTUELLEMENT DISPONIBLES

Vitamine D3 sous forme de médicament actuellement disponible en France (informations trouvées sur l’alerte de l’Anses
La prescription de vitamine D sous forme de compléments alimentaires doit être proscrite. De nombreux produits sont actuellement disponibles en pharmacie. Il ne faut pas oublier que la vitamine D est un médicament, à manier comme tel, qui doit faire l’objet d’une prescription médicale. Le risque est en effet bien sûr le rachitisme carentiel, mais également le surdosage à l’opposé du spectre, que ce soit par mauvaise prescription ou mauvaise compré hension parentale.

LA VITAMINE C
Pas besoin de supplémenter en vitamine C, le corps possède une réserve de 3 à 6 mois. Il faudrait que l’enfant ne mange absolument aucun végétaux crus et ne boive pas une goutte de lait pour avoir une carence en vitamine C.
LES FIBRES
Les fibres alimentaires sont définies comme des carbohydrates (glucides) localisés à l’intérieur des cellules végétales, avec un degré de polymérisation supérieur ou égal à 3, ni digérées ni absorbées par l’intestin grêle. Elles se distinguent principalement par leurs caractéristiques physico-chimiques (solubilité, fermentescibilité, viscosité), facteurs déterminants pour leurs propriétés fonctionnelles.
Les fibres jouent tout d’abord un rôle clé dans le bon fonctionnement du transit intestinal et dans l’équilibre du microbiote intestinal. Au-delà des bénéfices intestinaux, la consommation de fibres peut avoir d’autres impacts positifs sur la santé humaine à long terme : amélioration du contrôle glycémique et du contrôle du poids, baisse du taux de cholestérol, prévention de la constipation ou encore du cancer du côlon. La consommation de fibres a même été récemment associée à l’amélioration des fonctions cognitives chez l’enfant prépubère.
Les fibres alimentaires se distinguent principalement par leurs caractéristiques physico-chimiques (solubilité, fermentescibilité, viscosité), facteurs déterminants pour leurs propriétés fonctionnelles.
Les fibres solubles ont des actions multiples en particulier en raison de leurs caractères visqueux et fermentescible. Elles peuvent avoir une action sur :
- la diarrhée par un effet absorbant de l’eau et ralentisseur de la vidange gastrique ;
- la constipation par un effet « gel » avec augmentation du volume des selles et de la motricité colique
- le syndrome de l’intestin irritable par un effet pré et probiotique.
Deux grands types de fibres: solubles et insolubles
Les fibres insolubles ne se dissolvent pas dans l’eau mais gonflent. Elles parcourent le tube digestif sans se transformer et sont très partiellement dégradées par la flore intestinale. Les fibres insolubles ont plusieurs actions qui expliquent leur effet sur la constipation :
- stimulation du transit intestinal
- augmentation du volume et de la fréquence des selles
Elles agissent aussi de façon action indirecte sur le métabolisme des glucides en ralentissant leur digestion. Lignine, cellulose, amidon résistant et hémicellulose sont des fibres insolubles. À noter que l’hémicellulose peut comporter différents sucres dont certains peuvent être fermentescibles comme l’arabinoxylane et devenir en conséquence solubles dans l’eau.

Les fibres solubles se dissolvent dans l’eau et forment un « gel ». Elles sont souvent dégradées par les enzymes bactériennes en monosaccharides, puis en acides gras à chaîne courte (AGCC), notamment l’acétate, le butyrate et le propionate, responsables d’un effet prébiotique.
