Prendre soin de vous c’est prendre soin de votre bébé et pour cela il est nécessaire d’adopter de bonnes habitudes de vie.
Dès le début de votre grossesse, adoptez une alimentation équilibrée et sans alcool (= zéro alcool), sans tabac ni autres drogues. Vérifier que tout absorption médicamenteuse soit compatible avec la grossesse ( CRAT)
Il a été prouvé que l’apport de folates ( = vitamine B9) en prévention d’une grossesse pouvait réduire les risques de certaines malformations foetales. Votre médecin ou votre sage-femme vous prescrira un complément en vitamine B9 si possible avant la conception (au moins 4 semaines avant) et jusqu’à 12 semaines d’aménorrhée .
Une alimentation équilibrée est essentielle pour votre santé et le bon développement de votre bébé. Elle se compose de :
- des fruits et des légumes quotidiennement (bien lavés)
- du pain, des céréales et d’autres sucres lents à chaque repas selon votre appétit
- des produits laitiers trois fois par jour
- des protéines (viande, poisson ou œufs), une à deux fois par jour
- de l’eau à volonté
- Il est important égalemnet de limiter sa consommation de matières grasses, de sel et de produits sucrés
Composants à privilégier
- Le calcium est essentiel pour la construction du squelette de votre bébé, surtout au cours du troisième trimestre. Si vous n’en fournissez pas assez, votre bébé n’hésitera pas à piocher dans vos propres réserves. Les produits laitiers (sauf ceux au lait cru) sont la meilleure source de calcium. Consommez trois laitages par jour : lait, yaourt, fromage blanc, fromage… Vous n’aimez pas les produits laitiers ? Pensez aux eaux minérales riches en calcium.
- La vitamine D facilite l’absorption du calcium. Cette vitamine est essentiellement fabriquée par l’organisme sous l’action des rayons du soleil sur la peau. Vous en trouverez également dans les poissons gras (saumon, maquereaux, sardines) ou dans les produits laitiers enrichis en vitamine D. ( prise d’une ampoule de Zyma D au 3e trimestre)
- Le fer est indispensable, surtout en fin de grossesse, pour éviter tout risque de carence responsable d’anémie. Vous le trouverez dans la viande, le poisson, les légumes secs.
- Les glucides sont source d’énergie et constituent l’essentiel de l’alimentation du fœtus. Privilégiez les sucres lents (féculents, céréales, pain, légumes secs) et prenez l’habitude de les intégrer à tous vos repas.
Conseils d’hygiène pour éviter les infections en cours de grossesse
Site très bien réalisé par le GRIP ( groupe de la Recherche sur les Infections en cours de Grossesse) https://www.infections-grossesse.com
- les infections virales: herpes virus, CMV
- les infections bactériennes: la listériose
- les infections parasitaires: la toxoplasmose
Règles d’hygiène pour limiter contamination de la toxoplasmose et listériose
- ne mangez pas de viandes crues ou peu cuites: au-delà de la viande insuffisamment cuite « elle-même » (tartare, carpaccio, steaks saignants, etc.), il serait utile que les femmes concernées connaissent les produits alimentaires transformés qui contiennent de la viande crue ou peu cuite (salami, saucisses crues, jambon cru et charcuteries non cuites, etc.) ou du lait cru (produits non pasteurisés)
- nettoyez soigneusement les fruits et légumes et faites-les bien cuire. Il existe un risque lié à la consommation de légumes crus, non lavés, non épluchés, même s’ils sont bio.
- séparer les produits crus (viande, légumes) et aliments cuits ou prêts à consommer
- lavez soigneusement la cuisine, vos ustensiles de cuisine, votre réfrigérateur qui doit être réglé à 3-4°C et régulièrement nettoyé et désinfecté à l’eau javellisée
- n’oubliez pas de bien vous laver les mains avant de préparer le repas ou de passer à table
- évitez le jardinage et le contact avec les chats mais si vous possédez déjà un chat à la maison il faut nettoyer sa caisse tous les jours sans exception et se laver systématiquement les mains après avoir caressé ou manipulé un chat (il reste un risque résiduel de présence d’oocystes autour de la gueule du chat après sa toilette) ;
Contre indications alimentaires
- fromages au lait cru (surtout les pâtes molles), croûte des fromages, fromages vendus râpés,
- charcuterie cuite (rillettes, pâtés, foie gras, produits en gelée, etc.),
- aliments servis à la coupe
- poissons fumés, poissons crus, coquillages crus, surimi, tarama…,
- graines germées crues (soja…)
La prévention du Cytomégalovirus (CMV)
Le CMV est un virus le plus souvent bénin mais si il infecte un adulte immunodéprimé ou une femme enceinte il peut entrainer des complications parfois sévères. La primo-infection par le CMV est le plus souvent silencieuse et bénigne chez la femme enceinte, mais ce virus peut traverser le placenta et infecter le fœtus dans 30 à 40% des cas. L’infection du fœtus peut se compliquer de troubles de l’audition ou du développement neurologique lorsque l’infection de la mère est survenue au premier trimestre. C’est la cause la plus fréquente de séquelles neurosensorielles d’origine congénitale. Il est donc important de connaitre ce virus et les moyens permettant d’éviter une infection congénitale limitant ainsi le risque de complications chez le bébé.
De plus la prise en charge de l’infection maternelle par le cytomégalovirus (CMV) au premier trimestre de la grossesse a été révolutionnée par la validation de l’efficacité du traitement antiviral (valaciclovir) sur la transmission maternofœtale.
QUELQUES CHIFFRES SUR LE CMV
40% des femmes enceintes sont séronégatives. 0,5 à 1% de ces mères feront une séroconversion pendant la grossesse. Sur ce chiffre 0,6 % des fœtus seront infectés. 10% des enfants seront symptomatiques, 90% seront asymptomatique mais dans 5-15% des cas possibilité de séquelles neurologiques avec atteinte auditive ou troubles des apprentissages.
Interêt d’une sérologie avant 17 SA
La sérologie avant la grossesse est utile ; si elle est négative, elle doit être refaite au cours du premier trimestre de grossesse pour identifier une éventuelle primo-infection ( sur laquelle on peut agir médicalement) . La sérologie maternelle permet de détecter la primo-infection du premier trimestre. Si elle est avérée, un traitement par antiviral permet de diminuer à moins de 10 % le risque de transmission virale au fœtus.
L’infection par le CMV, virus de la famille des Herpesviridae, est fréquente, avec une séroprévalence dans la population générale mondiale de plus de 80 % et de 50 à 60 % en Europe. Dans les pays à hauts revenus, la séroprévalence est de l’ordre de 20 % à l’âge de 2 ans. La primo-infection des nourrissons peut avoir lieu dès les premiers jours de vie par contamination avec les sécrétions génitales lors de l’accouchement, par le lait maternel ou, plus tard, par contact avec d’autres nourrissons infectés, notamment au sein d’une crèche.
Des épisodes de réactivation et de réinfection sont possibles. Le CMV, comme tous les virus de la famille des Herpesviridae, a développé des stratégies pour échapper au système immunitaire et ainsi persister dans l’organisme au décours de la primo-infection.
Cette latence virale peut se compliquer d’épisodes de réactivation de la souche endogène. Par ailleurs, le génome du CMV ayant une variabilité génétique élevée et la réponse immunitaire acquise lors de la primo-infection ne conférant qu’une protection partielle, des réinfections sont possibles avec des souches génétiquement différentes.
L’infection du placenta et du fœtus a lieu au décours d’une infection maternelle, primaire ou non. En France, 55 % des infections fœtales sont dues à une primo- infection maternelle. Dans les pays du Sud où la séroprévalence chez les femmes enceintes est très élevée, presque la totalité des infections fœtales surviennent après une infection non primaire.
Le virus se transmet par contact direct avec les sécrétions : salive, larmes, urine, etc. Les enfants de moins de 3 ans sont, le plus souvent, porteurs du virus dans leurs sécrétions, sans pour autant être malades.
Il n’existe pas de vaccination contre ce virus. La prévention repose donc sur des gestes indispensables.
Il est recommandé aux femmes enceintes et aux conjoints, en contact familial ou professionnel avec des enfants de moins de 3 ans :
VACCINATION CONTRE LA COQUELUCHE
– La vaccination de la femme enceinte contre la coqueluche est recommandée à partir du 2ème trimestre de grossesse, en privilégiant la période entre 20 et 36 semaines d’aménorrhée. Cette vaccination à chaque grossesse permet une protection de l’enfant dès la naissance par le transfert transplacentaire des anticorps maternels protecteurs. C’est la meilleure façon de prévenir les coqueluches des 1er mois de vie, qui sont les plus graves.
La vaccination de l’ensemble de l’entourage de l’enfant est également recommandée.
Préparer l’arrivée de son enfant