La toux est le symptôme le plus fréquent en pédiatrie.
La toux est l’expiration brusque et sonore de l’air contenu dans les poumons provoquée par une irritation des voies respiratoires. C’est un réflexe naturel de défense pour expulser les mucosités ou les agents irritants des voies respiratoires. Bien que physiologique, il s’agit d’un motif de consultation très fréquent tant chez l’enfant que chez l’adulte. La toux inquiète ou exaspère, en particulier lorsqu’elle survient la nuit et s’inscrit dans le temps.
MAIS
Tout enfant « normal » tousse. Des auteurs ont enregistré de enfants de 10 ans n’ayant eu aucune infection dans les 4 semaines précédant l’étude. En moyenne les enfants toussait 11 fois par jour et certains toussaient jusqu’à 34 fois par jour sans être malade le moins du monde.
Elle est un réflexe naturel de défense qu’il faut respecter. En effet, des récepteurs, situés dans la muqueuse de la trachée et des bronches, réagissent à la moindre irritation, et déclenchent des contractions des muscles impliqués dans la respiration (diaphragme, muscles intercostaux…).
Sur le plan anatomique voici les récepteurs qui peuvent entrainant une toux ( expliquant les nombreuses causes de la toux)
Les récepteurs (mécaniques, chimiques et thermiques) sont essentiellement situés dans l’épithélium des voies aériennes supérieures (larynx) et inférieures (trachée, bronches) ainsi qu’au niveau du pharynx et des conduits auditifs externes; il en existe aussi dans la plèvre et l’abdomen
Elle peut être aiguë, chronique (toux en continu de plus de 4 semaines), sèche ou grasse.
LE PLUS SOUVENT CHEZ LES ENFANTS
C’est une réponse physiologique aux infections virales de la petite enfance qui constitue la première cause, suivie par une exagération du réflexe de toux en réponse aux agressions virales notamment, dans laquelle une hyperexpression des récepteurs à la toux (TRVP1) a pu être démontrée, qualifiée de toux non spécifique.
Après un épisode infectieux la toux peut durer quelques semaines: ex VRS, grippe, coqueluche.
SUR LE PLAN DES EXPLORATIONS
La réalisation d’une radiographie thoracique reste indiquée à titre systématique dans l’exploration d’une toux chronique de l’enfant, complétée, en cas de toux sèche, par une recherche d’allergie respiratoire et par une exploration fonctionnelle respiratoire chez l’enfant âgé de plus de 6 ans.
Une cause spécifique est plus probable en cas de toux productive. La bronchite bactérienne persistante ne doit notamment pas être méconnue car elle est souvent efficacement traitée par une antibiothérapie adaptée.
TRAITEMENTS CONTRE LA TOUX
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POINT SUR LA TOUX PSYCHOGENE
La toux psychogène reste un diagnostic d’élimination à l’issue de cette démarche. Des caractéristiques évoca- trices de ce diagnostic sont cependant presque constamment retrouvées :
- le caractère non productif de la toux
- la disparition durant le sommeil profond
- l’association fréquente, au cours du temps, à d’autres manifestations fonctionnelles respiratoires comme le syndrome d’hyperventilation ou la dysfonction épisodique laryngée.
Dans les faits, la toux psychogène correspond à trois tableaux cliniques différents :
- Celui d’une petite toux sèche, répétitive, à type de raclement de gorge “sans utilité” mais avec une irritation de la gorge ressentie, variant suivant la concentration et les activités, laissant l’enfant assez indifférent, lui-même n’étant pas gêné contrairement à son entourage, disparaissant durant le sommeil, qualifié de toux d’habitude.
- Celui d’une toux plus permanente, à type de cornage, souvent aboyante, entendue à distance, souvent dès la salle d’attente, plus souvent en rapport avec une pathologie psychique sous-jacente (conversion, anxiété, dépression), qualifié à proprement parler de toux psychogène.
- Celui d’une association à d’autres tics moteurs qui, en cas de persistance sur plus d’une année, doit faire rechercher de principe un syndrome de Gilles de la Tourette, notamment chez l’adolescent de sexe masculin.
POINT IMPORTANT IL EXISTE DES PHENOMENES QUI ENTRETIENNENT LA TOUX
La toux peut s’auto entretenir notamment dans les quintes de toux. Il existe des phénomènes neurologiques qui peuvent auto entretenir ce phénomène (plus fréquent chez les plus grands enfants).